"En 2011, quand un nouveau directeur technique est arrivé, nous avions 4 développeurs qui travaillaient pour la rédaction. Celle-ci en a alors réclamé 2 supplémentaires. Nous en avons mis 16. Depuis Jeff Bezos est arrivé, et ils sont aujourd'hui 47 ingénieurs qui travaillent avec les journalistes".
"Et dans quelques semaines, ils seront physiquement tous intégrés au sein même de la rédaction", a ajouté dimanche soir à Austin, Texas, le directeur de l'information, Marty Baron.
La priorité a donc été donnée à "la coopération entre éditeurs et ingénieurs". Mieux : dans cette période de crise de la presse, le Washington Post a embauché 100 personnes l'an dernier (70 jobs nets), essentiellement pour le web, a ajouté Baron au Festival numérique South by SouthWest.
Le quotidien va répliquer cette démarche de coopération poussée avec les développeurs dans les équipes de la publicité.
Des résultats déjà probants
L'an dernier, le nombre de visiteurs unique du Washington Post a progressé de 71 % et les pages vues de 88 % !
Dans les pages vues, les mobiles ont fait un bond de 230 % en un an !!! Et les visiteurs uniques mobiles de 112% !
Sur mobiles, le Post va lancer dans quelques semaines des fonctions de "read later", de playlists d'articles mis de côté et envoyés par email et de sélection de vidéos. La vidéo, qui fait l'objet de nombreuses ressources, a connu aussi une progression de 66 % !
Bezos a imposé ses méthodes
Et notamment un contrôle de "la qualité des contenus" qui n'a pas manqué de provoquer des questions de la salle peuplée du journalistes hier à Austin.
Ce contrôle qualité se fait chaque mois auprès d'un échantillon de 300 personnes à qui on soumet des articles et à qui on demande "voudriez-vous lire ça ? ".
Les dirigeants du quotidien se sont félicités du classement du magazine tech Fast Co qui vient de les classer média le plus innovant de l'année : "nous sommes le Washington Post, quand même !".
On ne les changera pas !
(Martin Baron, executive editor, à droite; Shailesh Prakash CTO, à gauche)