Par Barbara Chazelle, France Télévisions, MediaLab
La France dispose d'un atout considérable dans la course à l'intelligence artificielle : ses mathématiciens et ses chercheurs en sciences cognitives, parmi les mieux éduqués au monde. Et lorsque l'on se rend à France is AI (cette semaine à Paris), une conférence d'experts de haut niveau en IA, machine leaning et autre deep leaning, cela prend tout son sens.
Interprétabilité et éducation : deux enjeux majeurs
Si comme moi, la résolution de votre dernière équation remonte à votre baccalauréat, il y a de quoi se décourager. N'arrivera-t-on jamais à percer les mystères de l'IA ? Je vous rassure, les chercheurs avouent eux aussi qu'il est souvent "difficile d'expliquer mathématiquement les mauvais comportements d'un modèle". Et c'est bien l'un des enjeux majeurs du futur de l'IA : l'interprétabilité des choix que les algorithmes font et feront. Surtout si c'est un algorithme qui décide de vous accorder ou non un crédit, ou qu'il vous conseille de prendre tel ou tel médicament.
Comme l'explique Bernand Ourghanlian (Microsoft), "on doit trouver un équilibre entre la qualité du modèle mais aussi la capacité de l'expliquer. Si on est capable de faire les deux, grâce à l'informatique quantique, on change totalement la donne."
Le pendant de cela, c'est la nécessaire formation de la société civile. L'école doit former aux sciences et au numérique.
"On doit apprendre aux enfants à parler la langue de l'intelligence artificielle" a déclaré Damien Gromier, président de France is AI, pour qui l'IA pourrait bien créer de nouvelles inégalités dans nos sociétés, entre ceux qui seront en mesure d'appréhender ces intelligences et les autres.
Atouts et défis de la France en matière d'Intelligence Artificielle
Interview de Damien Gromier, président de France is AI.
Futur de l'IA : les domaines en développement, les limites à poser
... mais aussi la stratégie de Microsoft, qui voit plus loin déjà que l'IA !
L'IA chez Twitter, ca ressemble à quoi ?
Très concret, l'éclairage de Nicolas Koumchatzky (Cortex) sur l'intégration progressive de l'IA chez Twitter.
Pour illustrer le propos de Nicolas Koumchatzky, un cas de biais d'une IA
Bias in AI: when you translate this from English ➡️Turkish, a gender neutral language, then that same Turkish phrase back to English #GHC17 pic.twitter.com/qyODOuW18Q
— Diane Kim (@_DianeKim) 4 octobre 2017