Par Mathilde Caubel, Jean-Paul Chevreux, Vincent Nalpas, Yves-Marie Poirier, Lisa Rodrigues
Du 11 au 14 janvier s’est tenu le CES (Consumer Electronics Show), qui rassemble habituellement des dizaines de milliers de personnes à Las Vegas. Pandémie oblige, cette édition était 100% numérique, avec deux absences remarquées : celle des grands gagnants de notre transformation numérique forcée due au confinement, - Google, Amazon et Facebook, et celle des fabricants de voitures qui étaient devenus les stars des éditions précédentes. On y a retrouvé toutefois quelques innovations notables, parfois bizarres, sous le signe de la résilience face à un monde disrupté, au cours d'un CES plutôt retro- que prospectif. Dans cette édition virtuelle petites marques et jeunes pousses ont cependant davantage de peine à exister.
Pour s'adapter aux nouvelles réalités, nous avons intégré à toute vitesse diverses technologies dans notre vie quotidienne. Nous les avons utilisées pour rester en contact avec les autres et découvrir de nouvelles choses, tout cela dans le confort de notre propre maison. Nous les avons utilisées pour étudier, travailler et même pour célébrer virtuellement les moments importants de la vie - alors que le reste du monde semblait presque immobile. Au CES 2021, Samsung a présenté un « Better Normal », et ce qui importe dans les nouveaux téléviseurs en 2021 fut justement révélé cette année par le biais du streaming vidéo. Juste regarder la télé, c’était hier, le téléviseur devient intelligent et joueur, au coeur d'une nouvelle mobilité presque entièrement digitale.
La pandémie a poussé le CES 2021 à se tenir totalement en ligne. Elle a aussi tourné tout les regards vers les technologies de la Santé. Après une explosion des télé-consultations en 2020, l'enjeu aujourd’hui est de produire des technologies accessibles au plus grand nombre.
La tech au service de la Santé
Les infrastructures ont été mise à mal par le Covid-19. Le monde de la tech en profite pour mettre en avant les avancées que l'Intelligence Artificielle pourrait permettre à un secteur au coeur de la pandémie. Prise de décision rapide, diagnostics, assistance du personnel soignant, assistance robotique pour les interventions, capteurs, purificateurs et autres robots sanitaires… les champs d'application de l'IA dans le domaine de la Santé sont nombreux. Cependant, les professionnels invités s'accordent sur un réel besoin de transparence et de communication autour du fonctionnement des programmes et de leurs limites. Le véritable enjeu pour 2021 est de gagner la confiance des patients et de rendre l’IA plus transparente et inclusive.
La thématique de la pandémie et de la Santé a même inspiré Razer, entreprise bien connue des gamers. Cette dernière a présenté, en plus de sa chaise de gaming immersive, le Project Hazel, un masque FFP2 au look futuriste et équipé de son propre système de ventilation et d'un système de correction et d'amplification de la voix.
ESport, streaming, interactivité et immersion
Privé de son environnement habituel, le CES 2021 a aussi été l'occasion de réfléchir à l'expérience du public dans le nouveau monde de l'évènementiel entièrement virtuel. 2020 fut l'année du streaming, et du streaming de jeux en ligne. L’eSport s’est adapté très vite aux nouvelles conditions sanitaires avec des productions et compétitions à distance, et c’est désormais près de 10% de la population globale qui participe ou regarde de près ou loin à l’eSport selon la CTA : c’est le volet de l’industrie du gaming qui connait la plus forte croissance. Pour continuer d’augmenter les performances et la longévité des carrières des joueurs professionnels, les ligues d’eSport s’appuient sur les meilleures technologies : basse latence, hautes fréquences d’images, machine learning pour traiter les montagnes de données générées par les jeux lors de compétitions e-sportive et trouver de nouvelles stratégies.
Ce succès n’est pas passé inaperçu auprès d’autres industries culturelles comme la musique où le sport. Beaucoup d’organismes sportifs traditionnels comme la WNBA ou la WWE se sont inspirés des codes du streaming de l’eSport pour renouveler l’expérience de leurs fans autours de leurs évènements. Dans un panel sur l'expérience des supporters, la WWE a partagé sa stratégie de contenus reposant sur la multiplicité des plateformes de diffusion, en particulier le service de streaming WWE Network. Des athlètes se sont même mis au streaming et à l’eSport et ont apportés à ce milieu une prise de conscience sur la santé des joueurs professionnels et l'importace de s’entourer de médecins et coachs santé. Une des tendances pour 2021 est l’utilisation des technologies pour protéger les joueurs des problèmes liés au stress, à la posture ou encore à la nutrition.
De l’autre côté l’eSport et le streaming en général ont apporté aux industries culturelles des moyens pour augmenter la proximité entre les équipes ou artistes et leurs publics avec l’utilisation de systèmes d’encouragements à distance, des contenus exclusifs directement disponibles en streaming. L’expérience fan est désormais accompagnée de contenus réseaux sociaux, d’athlètes capturés en vidéo volumétrique que l’on peut afficher en réalité augmentée. Les outils gaming sont utilisés pour créer du contenu, un exemple est la nouvelle expérience de « Réalité immersive » dévoilée par Sony lors de sa conférence avec un concert en direct de la chanteuse Madison Beer, sur une scène virtuelle devant un public virtuel qui devrait être disponible bientôt sur le Playstation VR et Oculus.
Concert VR de Madison Beer
Mais une expérience CES décevante
Des connaissances tech et UX qui n'ont pas du tout été intégrées dans l'expérience utilisateur de ce CES 100% en ligne. Les quelques 1959 exposants (au lieu de 4500 pour les précédentes éditions), d’habitude mis en valeur sur des kilomètres carrés d’espace d’exposition, se retrouvent cette année serrés sur une simple page de liste web avec un système de prise de rendez-vous peu ergonomique, là où l’on aurait pu s’attendre à un espace d’exposition virtuel, comme on l'avait vu sur d'autres grands événements de l'année pandémique. Verdict d'Olivier Ezratty, qui partage comme chaque année son analyse du CES : "C'est très mal foutu d'un point de vue virtuel. Des pages statiques côtoyaient des pdf d'exposants. L'expérience interactive peut être qualifiée de nulle. Cela n'a rien à voir avec l'expérience de discuter avec des exposants sur un stand."
Vivre et travailler « smart »
Travailler chez soi est devenu la nouvelle norme. Aux Etats-Unis, on est passé de 5 à un peu plus de 40% de la population active en télétravail en 2020. Depuis leurs salons, les intervenants du CES ont souligné la continuité de cette tendance pour 2021. Pour mieux vivre la cohabitation entre vie professionnelle et familiale, la transformation de notre maison-bureau en véritable « smart home » s’est accélérée ces derniers mois.
La connectivité et la technologie y sont omniprésentes. Avec les réunions en visioconférence, le streaming ou la classe digitale des enfants au même moment, il faut plusieurs écrans et un réseau domestique endurant. L’ultra-mobilité de nos appareils – plus performants et plus légers – tout comme les clouds sécurisés pour travailler n’importe où et n’importe quand, ont le vent en poupe. Les multiples services de messageries pour rester en contact avec ses proches sont les nouveaux lieux de socialisation. On suit son cours de sport depuis son salon pour garder la ligne et oublier la « Zoom fatigue ». Prendre rendez-vous chez le médecin se fait en deux clics, et on le voit, lui aussi, au travers d’un écran. Bref, le « smart home », c’est pouvoir travailler sans sortir de chez soi, couplé à une mobilité quasi entièrement digitale.
Le « smart home » ne s’arrête pas là. Une fois la journée terminée, nous pourrons non seulement faire nos courses et se les faire livrer depuis notre canapé, mais nous pourrons également bénéficier de l’assistance de robots intégrant les dernières versions de l’IA dans notre vie quotidienne.
Dans le « smart home » de Samsung la cuisine est encore plus connectée avec de l’électroménager personnalisable et éco-responsable – avec en tête les frigos intelligents, aussi présents chez d’autres fabricants. Pour le ménage, le JetBot 90 AI+ est capable d’identifier les objets et meubles et de décider du moment le plus opportun pour aspirer les bêtises de votre animal de compagnie – ou les vôtres. Quant aux prototypes Samsung présentés lors de ce CES, tenez-vous prêts pour le Bot Care, petit robot prenant soin de votre bien-être tout en vous aidant à organiser vos conf-calls. Egalement en tête d’affiche, son grand frère, le Bot Handy, met et débarrasse la table ou trie votre linge grâce à son bras articulé et à son IA capable de reconnaître les objets et leur composition. Les robots du « smart home » ont un mot d’ordre, nous faciliter la vie.
La confiance dans la maison intelligente
De la simple maison connectée où l’on a découvert la domotique de base avec comme exemple du contrôle de la lumière ou du chauffage à distance, nous arrivons aujourd'hui dans l’ère de la maison intelligente où en plus du contrôle à distance, l’ensemble de notre maison s’adapte à nos habitudes de vie afin de nous simplifier de plus en plus notre quotidien dans les taches les plus élémentaires.
Mais pour s’adapter à notre comportement, ces dispositifs ont besoin de nous connaitre, c’est-à-dire avoir de la data sur nous ! Et qu'en est-il de la sécurité de tous ces dispositifs connectés ? Ces derniers temps de nombreuses polémiques sur la collecte de données à notre insu ont éclaté et pas toujours pour les meilleures raisons, comme ces assistant vocaux qui nous écoutent en permanence ou ces robots aspirateur qui cartographient l’intégralité de notre maison. Quels sont ces données ? Quelle utilisation fait-on de ces données ? Où vont-ils ? Voilà des questions qui reviennent régulièrement et qui ne recoivent que peu de réponses de la part des constructeurs. Cette situation a clairement ébranlé la confiance que l’on peut avoir dans tous ses objets connectés.
Comment instaurer/restaurer cette confiance ?
2 approches :
- La transparence et le consentement - Comme la société Crestron Electronics le fait, l’idée est que chaque entreprise soit totalement transparente vis-à-vis de l’utilisateur et de ses données. Ainsi l’utilisateur doit être mis au courant sur la nature des données collectées, dans quel but sont-elles collectées, comment sont-elles collectées. Le consentement doit être demandé à l’utilisateur et l’entreprise doit certifier son respect des règles de type RGPD propre au pays de l’utilisateur. Enfin certifier que les données soient parfaitement sécurisées et non partagées ou revendues à d’autre sociétés.
- Le hardware - A l’instar de Snips, la société Essence propose que la partie analyse des données soit faite directement dans le device supprimant ainsi l’envoidans le cloud des données personnelles qui ne correspondent pas aux fonctionnalités. De plus il est important de faire en sorte que l’ensemble des technologies utilisées ne soit pas un critère de confusion. En effet avec les différentes technologies de communication sur le marché comme le Zigbee, Zwave, Bluetooth, Wi-fi, l’utilisateur peut être quelque peu perdu quant à la compatibilité des uns avec les autres. Su ce point la société Essence évoque l’ajout d’une couche d’abstraction dans le cloud pour interconnecter tout ces objets afin de rendre le système global agnostique en termes de technologie de communication.
Enfin subsiste la crainte d’un piratage aux conséquences potentiellement désastreuses à l'instar d’un ransomware. En effet, tous ces objets interconnectés dans notre maison, ce sont autant de portes ouvertes vers le réseau domestique ! Il suffirait d’une faille pour potentiellement pirater l’ensemble des appareils sensibles du foyer. Une réponse à cela peut être apportée par l'IoT 5G où chaque device n’est plus connecté au réseau domestique mais directement au réseau 5G dont la sécurité est largement supérieure à notre réseau maison et permettra de se décorréler les points sensibles.
La télé devient intelligente
Ayant vécu son grand retour grâce au confinement, nos écrans d'intérieur se renouvellent sous l'action de l'imagination des fabricants et grâce à des matériaux de plus en plus souples et performants. Ils deviennent aussi de plus en plus intelligents en essayant de s'adapter au mieux à nos habitudes de consommation et au contexte.
Au CES 2021, Sony annonce le lancement à travers sa gamme Bravia XR, des premiers téléviseurs à « intelligence cognitive ». Les nouveaux processeurs XR sont sensés reproduire la façon dont notre cerveau pense et agit en modélisant la vision et l’ouïe afin d’afficher des images toujours plus réalistes et un son encore plus immersif. Sony annonce également le lancement de son propre catalogue « Bravia Core » qui sera proposée avec les téléviseurs Bravia XR. Ce service permettra de visionner en streaming (jusqu’à 80 Mo/s) des films du catalogue Sony Picture en 4K HDR.
Du Mini Led au Micro Led
LG, Samsung, Hisense,TCL - les différents constructeurs proposent cette année une gamme de tv Mini Led, une technologie qui se généralise. Cette technologie basée sur le rétroéclairage des led d’une dalle LCD permet notamment un meilleur contraste, proche de l’Oled, et des noirs plus profonds par rapport au rétroéclairage LED classique, offrant ainsi un meilleur rendu du HDR tout en diminuant l’effet blooming (halo lumineux) perceptible sur les dalles Direct Led des générations précédentes.
Samsung annonce aussi commercialiser deux téléviseurs 99 et 110 pouces embarquant la technologie du Micro Led (utilisée sur the Wall) avec quelques 24 millions de diodes commandées individuellement sensées permettre de sublimer encore plus les couleurs (100% de l’espace de couleur DCIP3 ) et la durabilité des leds. Comptez quand même 1000 € /pouce ! On vous laisse faire le calcul… De plus petits écrans seront lancés d’ici la fin de l’année.
En plus des téléviseurs intelligents, le CES 2021 a vu paraître la Laser TV, une nouvelle technique de diffusion par un vidéoprojecteur à courte focale, peu encombrante, présentée par Hisense. Comme déjà en 2019, les TV continuent à s'enrouler, la Signature OLED R du fabricant coréen LG est enfin disponible à la vente pour… 70.000 euros. Pour se faire encore plus discret, le Coréen LG est même allé jusqu'à installer au pied du lit un prototype d'écran OLED transparent et mobile, le Smart Bed Frame.
Un effort sur l’accessibilité
Le progrès des technologies rend aussi de plus en plus accessibles les contenus à tous. Samsung annonce proposer sur les gammes QLED et Neo QLED 2021 de nouvelles fonctionnalités d’accessibilité à destination des personnes atteintes d’une déficience visuelle ou auditive qui permettent d’améliorer l’accès aux programmes avec, notamment, le déplacement des sous-titres, la possibilité de zoomer la partie en langue des signes, des sorties audio multiple en Bluetooth, la possibilité d’inverser les couleurs affichées à l’écran.
Samsung annonce, par ailleurs, travailler au développement d’un avatar, embarqué dans ses écrans en 2022, qui sera capable d’interpréter en temps réel l’audio d’un programme pour le restituer en langage des signes.
Des téléviseurs adaptés au Gaming - et au Cloud Gaming
Face à un marché qui a remporté 174,9 milliards de dollars de revenus en 2020, les fabricants de télé font un effort particulier pour optimiser l’affichage des jeux sur les téléviseurs à l’instar des écrans de gaming avec le Variable Refresh Rate (adaptation temps réel du nombre d’images/s en fonction de la source), le 120 HTZ et le low input lag (faible retard à l’affichage).
Ainsi, Samsung propose sur ses modèles Néo QLed une game bar qui permet de modifier les différents paramètres de l’écran pour adapter l’image au jeu utilisé. Et de modifier l’écran en 32/9ème ou 21/9ème pour reproduire l’expérience d’un écran wide. Il est également possible, avec la fonction Quad view, d’afficher jusqu’à 4 images 4K soit par jusqu’à 4 consoles différentes en simultané sur le téléviseur ou 4 mobiles iOS ou Android.
Mais les téléviseurs présentés cette année au CES sont aussi adaptés aux consoles de jeu et au cloud gaming, permettant ainsi de jouer sur son téléviseur sans utiliser d’ordinateur ni de console de jeu. C’est le cas des téléviseurs LG qui sont compatibles cloud gaming en permettant d’accéder à Google Stadia et Nvidia GeForce Now directement sur le poste.
Le Gaming, nouvel échapattoire par excellence
Le gaming a connu une véritable montée en puissance en 2020, il a été en effet un divertissement de choix pour échapper à la réalité du contexte actuel. La population n’a jamais autant joué sur les consoles, PC et smartphones, et le CES a été l’occasion pour les constructeurs d’annoncer leur nouveau matériel pour l’année 2021.
Après l’arrivée en fin d’année 2020 des Xbox Series X/S de Microsoft et de la PS5 (une nouvelle fois mise en avant par Sony lors du CES), AMD qui fournit les puces pour les deux machines a annoncé ses nouveaux processeurs Ryzen 5000 plus rapides qui vont équiper les laptops gaming de 2021. Intel a également élargi sa gamme de processeurs « Core » 11ème génération plus puissants pour le gaming portable et desktop, et annonce la prochaine général « Alder Lake » pour la deuxième partie de 2021. Nvidia de son côté a annoncé l’arrivée de leur nouvelle génération de cartes graphiques RTX 30 également dans les laptops gaming et continue d’améliorer ses technologies de raytracing pour une gestion plus réaliste de la lumière mais également du son. Ces composants se retrouveront dans les nouveaux laptops 2021 de Lenovo, Asus, Acer, Dell, Razer, Gigabyte, entre autres.
Le gaming sur PC pourra aussi bientôt bénéficier d’écrans OLED 4K basse latence avec LG qui avance d’un nouveau pas en dévoilant une gamme de dalle OLED descendant jusqu'à 42 pouces. Cette avancée pourra faciliter le travail des développeurs sur ordinateur quand ils intègrent la HDR dans leurs jeux. Pour les joueurs, elle permettra de créer et de vivre des expériences plus immersives et engageantes. La HDR devrait être présente dans de plus en plus de jeux en 2021.
Par ailleurs les smart TVs LG vont bientôt intégrer, en deuxième partie d’année, Stadia, la plateforme de Cloud Gaming de Google, et l’application de streaming Twitch. Peu d’autres annonces concernant le Cloud Gaming, si ce n’est que les intervenants lors des différentes conférences du CES étaient d’accord pour dire que la 5G va grandement améliorer l’expérience des différents services proposés aujourd’hui (Stadia, Xcloud, Nvidia Geforce Now…) lors de leur utilisation en mobilité sur smartphone et pourrait donc démocratiser leur usage.
Vidéoconférence augmentée
A noter finalement aussi la fonctionnalité Vidéo Call proposée sur les TV Samsung, et particulièrement bien adaptée à ces périodes de confinement, qui permet via une caméra USBc, de connecter sur un même écran, 32 personnes en simultané. Au CES 2021, Dolby et Lenovo ont aussi annoncé de vouloir tenter de régler sur des ordinateurs portables l'un des points les plus frustrants de notre société de télétravail : l'audio.
Et on y a vu aussi cet ordinateur avec triple webcam pour des vidéoconférences nouvelle génération…
En attendant de pouvoir se retrouver dans une même pièce, peut-être lors de l’édition 2022 du CES !
Well folks, that's a wrap on #CES2021. Here's to the better days ahead pic.twitter.com/TFkm56CdE7
— CES 2021 (@CES) January 14, 2021