Liens vagabonds : Meta, Twitter et Threads, la guerre est déclarée

Twitter dans la tourmente - Difficile de suivre l’actualité de Twitter tant elle est chaotique. Samedi 1er juillet, Elon Musk annonçait restreindre la lecture de tweets - 10 000 messages par jour pour les comptes vérifiés, 600 pour les utilisateurs non vérifiés et 500 pour les nouveaux comptes non vérifiés. L’objectif ? “Remédier aux niveaux extrêmes de recueil de données (par ChatGPT entre autres) et de manipulation de système”, selon Elon Musk. 

Le réseau social à l’oiseau bleu a également annoncé vouloir lancer sa nouvelle version de TweetDeck, une fonctionnalité qui deviendra réservée aux utilisateurs vérifiés dans les 30 prochains jours. “Ce qui signifie que vous devez souscrire à un abonnement Twitter Blue pour pouvoir l’utiliser”, remarque The Verge.  

Dans un contexte où les virages (sans logique, à part celle du modèle payant) de Twitter se succèdent, Meta lance en grande pompe sa propre arme rivale : Threads. Présentée commel’application d’Instagram pour les conversations via du texte” (mais pas d'acualité ou de la politique) sur l’App store, celle-ci propose un tableau de bord  à mi-chemin entre Slack et un design qui n’est pas sans rappeler la pixellisation des éléments et des avatars du métavers. Mark Zuckerberg, réveillant en même temps une rivalité ancienne et personnelle avec Elon Musk, souhaite se démarquer en proposant un réseau décentralisé 😎, comme Mastodon, qui avait récupéré plus de 100 000 utilisateurs en novembre 2022 - tout en évitant l’abandon progressif et massif des internautes, constaté dès janvier 2023 dont avait été victime ce dernier. 

Et pour cela, il faut pouvoir rassurer, simplifier et correspondre aux usages du public. Comme le souligne le journaliste Matt Navarra :  “Le fait que Meta ait étroitement copié l'UX / UI de Twitter est stratégiquement intelligent. Les utilisateurs mécontents de Twitter veulent quitter Twitter sans avoir à repartir de zéro ailleurs”. 

Outre-Atlantique, Threads a connu un démarrage fulgurant et comptabilisait près de 70 millions de comptes vendredi 7 juillet en fin de journée.

Mais il faudra encore de la patience au sein de l’Union européenne et en Irlande avant de pouvoir tester le nouvel outil, voire, se faire à l’idée que l’accès ne pourrait jamais être accordé. Les différents régulateurs ont déclaré que l’application ne respecte pas le règlement général sur la protection des données (RGPD) puisqu’elle collecte ce qui est considéré comme des données “sensibles” : santé, achats, contacts, localisations, ou bien encore historiques de recherche. Le pied de nez du père de Meta n'est cette fois-ci pas accueilli les bras ouverts en Europe.

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NB : Samedi matin, même le widget Twitter utilisé sur les sites est hors service. Mais on vous rassure, Méta-Media est toujours présent (pour l'instant) sur Twitter pour partager l'actualité des médias avec vous 

ES avec Kati Bremme, Myriam Hammad et Alexandra Klinnik