Par Barbara Chazelle, France Télévisions, Directions de la Stratégie et Prospective
Netino, agence spécialisée dans la modération des espaces participatifs et la relation client numérique, a partagé durant le Hub Forum qui se tient cette semaine à Paris, sept tendances social média lourdes à suivre en 2015.
1 L'engagement
Fini le temps où l'on se focalisait sur le nombre de likes ou de fans. Désormais, ce qui compte, ce sont les commentaires, et les commentaires de qualité ! Le référencement naturel sur Facebook a d'ailleurs de fortes chances d'évoluer dans ce sens ; à bon entendeur donc.
2 Real Time Marketing vs. Calendrier de posts
La clé, c'est de donner l'impression d'improviser. Bien évidemment, l'improvisation ça se travaille, en anticipant les événements qui vont faire la Une des médias, en préparant plusieurs scenarii de communication, mais aussi en saisissant toutes opportunités qui ne figuraient pas à votre calendrier de posts. Ce dernier à toujours une utilité certaine ; il faudra juste qu'il apprenne à cohabiter avec les exigences du temps réel... à commencer par le raccourcissement des cycles de validation !
La dernière coupe du monde de football a généré un grand nombre d'exemples de real time marketing, à l'instar de ce tweet de Snickers après l'incident Luis Suarez.
3 Mettre une dose de R&D dans votre stratégie social media
L'enjeu est ni plus ni moins de prendre un temps d'avance sur vos concurrents. Cela implique de prendre de la hauteur pour identifier les nouveaux usages et les tendances qui se profilent. Pas de temps ou de ressource en interne ? Les agences spécialisées et les cabinets d'étude sont là pour vous.
4 Une image vaut mieux que 1.000 mots
90% des informations qui nous arrivent au cerveau sont visuelles ; c'est sans surprise que les Pinterest, Instagram et autre Vine séduisent tant ! Les images faciliteraient l'engagement (vs. un texte). Conséquence logique de cette tendance : les graphistes, photographes, monteurs vidéos... ont de beaux jours devant eux, et viendront en appui des Community Managers, connus pour trouver les mots justes. Rien de nouveau sous le soleil donc : "le poids des mots, le choc des photos." (ou de la vidéo)
5 Prendre le virage du mobile (ou rester à l'arrêt)
Selon Sophie Poncin d'Orange, intervenue à une table ronde consacrée au mobile durant le HubForum "Il n'y a plus de frein au mobile ; le marché est désormais suffisamment structuré. Le mobile, ce n'est pas complexe". D'autant que l'enjeu est de taille : 1 Français sur 2 possède un smartphone. 79% naviguent via leur mobile quotidiennement, à raison de 1h40.
3 aspects sont à prendre en considération :
- La taille des écrans variant désormais du simple au triple, il est désormais nécessaire d'adapter son contenu de manière toujours plus fine
- Le mobile change en profondeur la manière de consulter les réseaux sociaux et d’interagir ; on n'écrit pas la même chose devant un clavier confortablement assis qu'en marchant dans dans la rue en essayant surtout de ne pas rentrer dans un autre piéton.
- Le mobile implique la segmentation du temps de consommation et des audiences.
6 Protéger sa communauté
"Plus on a de fans, moins ils le sont." La majorité de vos plus grands fans sont probablement dans votre base de données depuis le début, ou presque. Le problème, c'est que plus votre communauté va gagner en visibilité, plus elle va attirer de squatteurs, de spammers et autres trolls qui vont polluer plus ou moins méchamment votre relation avec vos fans : insultes, arnaques (type prêt d'argent), malwares (logiciel malveillant), spams pornographiques... Ce phénomène est d'ores et déjà identifié comme un véritable fléau aux Etats-Unis ; la page de Rihanna compterait en moyenne 15 à 20% de spams !
7 La personnalisation
Les internautes sont conscients qu'ils sont très sollicités par les marques... et que leur temps à consacrer sur les réseaux sociaux n'est pas extensible. Donc, pourquoi le passer chez vous plutôt qu'ailleurs ? Parce que chez vous, ils peuvent espérer avoir des offres exclusives, des cadeaux, des codes promo spécifiquement générés pour eux... C'est le syndrome du "what's in there for me" où ce qui compte c'est le "for me".