Voici les livres pour préparer cette nouvelle décennie 2020 ! Toute l'équipe de Méta-Media vous souhaite une très belle année !
Faire de la transition numérique un accélérateur de la transition écologique, Livre blanc numérique et environnement
Mettre le numérique au service de la transition écologique : voici l’enjeu primordial sur lequel les acteurs publics, les investisseurs, les start-ups, les chercheurs devraient se pencher. Ce livre blanc contient 26 propositions d’actions pour 1) réduire l’empreinte écologique du numérique, 2) utiliser le numérique pour mieux concevoir les politiques écologiques, 3) soutenir l’innovation numérique en faveur de l’écologie et 4) mobiliser le potentiel des données au service de la transition écologique. Son but : lancer et nourrir la réflexion des pouvoirs publics sur les mesures les plus pertinentes à mettre en place. Un nouvel agenda politique s’annonce : créer une boucle de rétroaction positive entre l’innovation numérique et les solutions écologiques.
Lire le livre blanc ici.
L’intelligence artificielle n’existe pas, Luc Julia
Dans son premier livre, Luc Julia, co-créateur de l’assistant vocal d’Apple, démystifie le nuage de fantasmes et d’idées reçues autour de notre vision de l'IA. Nous avons adopté à mauvais escient le terme « intelligence » pour décrire des machines dont les systèmes (ex. le deep learning) n’ont rien à voir avec l’intelligence. Plusieurs conséquences directes : une dramatisation des effets de l'IA sans que nous en comprenions réellement les éventuels bienfaits (notamment en matière de santé ou de sécurité routière). Pour Luc Julia, il est préférable de parler d'intelligence augmentée (de l’humain),et non d’intelligence artificielle (de la machine) — et de comment nous allons choisir de nous en servir.
Mémoires vives, Edward Snowden
Dans son autobiographie, le lanceur d’alerte Edward Snowden raconte l’histoire palpitante derrière ses révélations historiques sur les programmes de surveillance de masse du gouvernement américain en 2013. Il décrit son parcours qui le conduit à intégrer les services de renseignements américains, sa prise de conscience d’une logique espionnage « passant de la surveillance ciblée à la surveillance de populations entières » et ses motivations derrière la divulgation d'informations classées top-secrètes. Il clarifie ainsi sa position : il n’est pas un "traître", mais un "patriote" qui a consacré sa vie au service public.
Social Media and the Public Interest, Media Regulation in the disinformation age, Philip M. Napoli
En assimilant le double rôle de réseaux social et distributeur de contenu, les plateformes comme Facebook, Twitter et Google ont bouleversé la façon dont nous nous informons et dont nous participons au processus politique. Pourtant, ces dernières ont jusqu’ici esquivé les règlements et les codes d'éthique imposés aux médias traditionnels, créant ainsi un « marché algorithmique d’idées » qui nuit à la démocratie. Dans cet ouvrage, Philip M. Napoli, professeur de politique publique à Duke University, appelle à une nouvelle gouvernance des plateformes afin de mettre réellement celles-ci au service de l’intérêt public.
The Game, Alessandro Baricco
Selon Alessandro Baricco, la révolution numérique nous a plongé dans un système de jeu perpétuel. Ce « Game », explique-t-il, résulte de la mécanique et l’esthétique à l’œuvre dans les nouvelles technologies qui régissent notre rapport à la réalité. Dans son essai, l’écrivain italien analyse les mutations socio-technologiques depuis l’avènement du numérique et élabore une « cartographie de l’insurrection numérique ». Il en résulte l'avènement d'une nouvelle civilisation — mais non sans d’importants dommages collatéraux. Selon l’auteur, « nous ne sommes pas tous égaux dans le Game ».
Lire notre synthèse du livre ici.
L’utopie déchue, Une contre-histoire d’Internet (XVe - XXIe siècle), Félix Tréguer
La vision utopique du début d’Internet a laissé place à des techniques de contrôle social, pilotées par les gouvernements et les GAFAM. Pour comprendre ce phénomène, Félix Tréguer revient sur le bras de fer entre les États et les technologies de communication avec pour conséquences la censure, la répression et la surveillance. Le chercheur souligne l'importance de développer des pratiques subversives comme la « désescalade technologique » afin de se libérer de l’emprise de l’informatique dans la vie privée et politique.