(version corrigée au 3ème para)
Radio-Canada, le groupe audiovisuel public basé à Montréal, a lancé cette semaine une offre payante de vidéos par abonnement à 7 $ CAN / mois (4,60 €).
L'accès à cette télé de rattrapage francophone enrichie de contenus tiers, ICI Tou.tv, se fait de deux façons : soit le consommateur paie 7 $ / mois et évite les publicités, soit il entre un login d'un telco partenaire (compte mobile, télé ou internet) à la "TV Everywhere", mais dans ce cas, il ne pourra supprimer la pub vidéo. Les producteurs et distributeurs empêchant Radio Canada d'offrir les contenus gratuitement.
Pour Radio-Canada, l'intérêt du double modèle, passant aussi par les telcos (B2B), est de ne pas dépendre uniquement de la volonté de paiement du télénaute tout en diversifiant ses revenus. Le groupe audiovisuel public n'en est pas encore à offrir le service OTT embarqué sur les set-top boxes des télédistributeurs partenaires, comme on a vu au UK avec Liberty (Virgin Media) et Netflix (et rumeurs de deals similaires aux É-U, dont avec Comcast, mais qui pourraient gelés en attendant l'approbation de la fusion Comcast et Time Warner Cable). Tou.TV, pionnier de l'OTT au Canada, subit maintenant la concurrence de services à la demande locaux comme Club Illico du câblo Vidéotron et internationaux (Netflix et Canal +, qui a débarqué cet hiver avec une offre payante en partenariat avec Dailymotion).
Les telcos et Radio-Canada partagent une partie des données collectées pour mieux comprendre les comportements. Un vrai premier pas vers un statut de "membre" pour les différents services du média public (musique, info, OTT).
L'offre de base de la télé de rattrapage (1.200 titres qui restent en ligne un mois et non 7 jours comme en France) est enrichie d'environ 400 titres supplémentaires en HD dans l'offre EXTRA qui continuera à se développer notamment par des séries, dont le catalogue est très riche au Canada.
Mais le modèle ne convainc pas tout le monde. Le quotidien québécois La Presse a jugé l'offre insuffisante ou réchauffée.
Eurodata TV Worldwide, le département international de l'institut Médiamétrie, a en tous cas assuré cette semaine que l'avenir de la télévision passait par une offre fremium (partie gratuite et option payante), avec notamment des séries en avant première et des formules par abonnement.